
Sale con. Sale con. Voilà c'est officiel, je le déteste, je le hais. Lui et ses petits sourires moqueurs, son rire silencieux, ses yeux brillants, qui fixent, qui fixent, puis qui se détournent, comme si il venait de comprendre quelque chose, rien qu'en un regard. J'ai tellement horreur de ça, ses yeux, qu'on les lui crève ! Je les déteste, j'ai l'impression qu'ils peuvent lire en moi comme si un exposé très complet de ma personne défilait sur mon front : "Fille complètement perdue, qui ne sait pas ce qu'elle veut, qui se demande sans cesse ce qu'elle fait là où elle est, qui se laisse étrangler par ses sentiments et qui, en même temps, est incapable de les montrer. Personnage tellement indifférent mais tellement désorienté, qui aime les gens sans tenir compte du mode d'emploi, qui ne se connait trop peu, qui s'étonne et se déçoit. En fait, cette fille là, elle se déçoit plus qu'elle ne s'étonne. Elle croit en la vie, en les gens, mais pas en elle. ". Et moi, j'ai beau le fixer, le dévorer du regard, je n'arrive à rien. J'ai l'impression d'être devant une porte blindée. Et c'est ça qui me tue.